Un établissement hôtelier est une entreprise particulière. Il est à la fois lieu de travail et espace de socialisation. Les interactions sont permanentes. L’hôtel Altéora n’échappe pas à la abègle. Pour créer le sentiment d’appartenance et permettre l’épanouissement de ses salariés, il valorise les compétences et les qualités de chacun. L’hôtel s’investit aussi dans la promotion du développement durable. Différentes actions sont initiées pour sensibiliser salariés et clients à l’éco-exemplarité.

En 2012, l’hôtel Altéora participe à un atelier organisé par la CCI sur la responsabilité sociétale des entreprises (RSE). Le conseiller développement durable de la CCI lui propose un diagnostic sur site, le met en relation avec l’association Sister qui accompagne les entreprises dans la mise en place de la RSE. « Le but n’était pas de donner des directives à l’hôtel. En faisant un travail sociologique sur notre établissement, nous avons pu confirmer que la démarche RSE était en adéquation avec notre vision du management. », précise Mickael Couturier, directeur administratif et financier de l’hôtel Altéora.

Pendant toute une année, l’hôtel se mobilise, découvre d’autres aspects de la responsabilité sociétale de l’entreprise (RSE) et du développement durable. Il mène une réflexion sur le changement du système de production d’eau chaude électrique devenu obsolète. Les investisseurs s’impliquent également et commandent une étude pour trouver la bonne alternative. C’est ainsi que l’hôtel Altéora s’équipe de panneaux solaires pour la production d’eau chaude en 2012. Résultat : sur la période 2012-2015 pour un taux de fréquentation identique chaque année, l’hôtel a réalisé 17 % d’économies d’énergie. « Compte tenu du volume de consommation, cela représente une économie considérable sachant que nous accueillons en moyenne 130 000 clients chaque année. »

Altéora, seul hôtel de la technopole du Futuroscope de Poitiers certifié ISO 14 001

AFAQ ISO 14001L’hôtel est labellisé AFAQ ISO 14001 pour son engagement environnemental et son système de management axé sur l’amélioration durable de ses pratiques environnementales. Altéora décline son plan d’actions pour réduire sa consommation d’énergies fossiles et ses déchets. En 2012, il envoie 64 tonnes de déchets à l’enfouissement. Quatre ans plus tard, il réduit ses déchets de moitié. « Le meilleur déchet est celui qu’on ne produit pas. Nous travaillons différemment. Nous avons désormais un prévisionnel en restauration notamment. Nous produisons en fonction des besoins réels. Auparavant, nous avions des pertes et des déchets. Nous avons repris notre historique de production, travaillé sur les détails, étudié notre typologie de clientèle… Nous prenons en compte différents critères. Nous avons entre 5 et 10 % de différentiel entre le prévisionnel et les couverts réalisés. Au final, nous avons moins de pertes et moins de déchets. De 39 transports dédiés à la collecte des déchets en 2012, l’hôtel en est à 13 en 2015. Le gain est important si nous considérons la production de CO2 évitée » ! La lutte contre le gaspillage alimentaire s’inscrit dans le quotidien de l’équipe. Les répercussions sont positives auprès des salariés, leur travail est mieux valorisé.

La collecte de papier dans les services et les chambres

L’hôtel Altéora veut aussi abaisser sa consommation de papier dans ses services administratifs et commerciaux. Un partenariat est signé en 2013 avec La Poste qui lui fournit des bacs pour la collecte. Le facteur récupère les papiers et les transmet à des entreprises de l’économie sociale et solidaire qui assurent le recyclage. 500 kg de papier sont ainsi collectés en 2014. Avec la mise en place des bacs de collecte dans les chambres en 2015, 1,02 tonnes sont recyclées. Afin de réduire encore plus le poids de sa poubelle, l’hôtel Altéora installe une benne de collecte pour les boîtes de conserve.

Gestion de l’eau : chacun fait sa part du colibri

Pierre Rabhi

Pierre Rabhi essayiste, agriculteur bio, romancier et poète français, fondateur du mouvement Colibris

Les clients sont aussi sensibilisés à l’éco-exemplarité. « Nous avons placé un autocollant sur les miroirs dans les salles de bains pour les inciter à faire leur part du colibri. C’est une invitation à ne pas gaspiller l’eau ». L’hôtel s’inspire de la vision écologique de Pierre Rabhi pour faire de la sensibilisation et de la prévention. Chacun peut être acteur au quotidien du développement durable. Bien fermer le robinet quand on se brosse les dents, éteindre la douche quand on se savonne, ne pas changer de serviette tous les jours, sont des gestes simples qui préservent les ressources en eau. L’effort réel reste difficile à mesurer dans un établissement hôtelier mais Mickael Couturier précise que la tendance est à la stabilité de la consommation. Pour amplifier sa lutte contre le gaspillage de l’eau, l’hôtel remplace également les bouteilles d’eau individuelles par des bouteilles en verre.

La valorisation des bio-déchets créatrice d’activité

« En 2015, nous avons servi 113 000 petits déjeuners. À cela s’ajoute le marc des cafés du midi. La valorisation des bio-déchets de l’hôtel nous a amené à nous ouvrir un peu plus encore sur notre environnement ». Altéora se rapproche de porteurs de projets innovants et participe à la mise en place de l’économie circulaire sur son territoire. « Nous avons rencontré un producteur d’aliments pour animaux qui faisait face à d’importantes variations de coûts d’approvisionnement et un entrepreneur qui souhaitait élever des larves de mouches pour produire de la farine d’insectes. Nous nous sommes associés à ces deux entrepreneurs pour créer un cycle de recyclage alimentaire vertueux ». L’hôtel Altéora fournit les bio-déchets et le marc de café à l’éleveur de larves de mouches qui approvisionne ensuite en farine le producteur d’aliments pour animaux. D’autres restaurateurs finissent par rejoindre l’initiative. Le projet trouve de nouveaux débouchés lorsqu’un laboratoire de chimie verte s’intéresse à son tour aux larves de mouches. Celles-ci contiennent, en effet, de la chitine, une molécule de la famille des glucides utilisée en cosmétique et en pharmacie dans le traitement des brûlures. Avec le soutien de l’Ademe et de l’État, un laboratoire puis un site de production voient le jour à Poitiers.

La préservation de la biodiversité

untoitpourlesabeilles.frL’entreprise n’est pas seulement une organisation économique. Elle doit participer aussi à protection de la biodiversité sur son territoire. L’hôtel Altéora répond favorablement à diverses sollicitations extérieures. En 2015, il accepte de parrainer une ruche d’Un toit pour les abeilles, en Charentes Maritime, pour aider à lutter contre l’effondrement des colonies d’abeilles. Pour améliorer le confort de certaines chambres, il commande des assises fabriquées à partir des peupliers du marais poitevin. L’hôtel soutient alors le lancement d’une activité de replantation et de revalorisation du peuplier poitevin. Comme le souligne Bernard Maret, gérant d’Altéora, « Nous n’avons qu’une planète. Que pouvons-nous faire ? Nous devons agir avec le cœur et avec la tête ! »

Lire aussi :
1ère partie – Le développement durable, ADN de l’hôtel Altéora
3e partie – L’hôtel Altéora, une entreprise éco-citoyenne et solidaire

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